Milieux vivants : Eco-système / Ressources / Interactions

ECOSYSTÈME

« Le milieu est un construit, résultat des interactions entre des composantes naturelles et les actions des sociétés. Il est dynamique : il évolue dans le temps. Il n’existe donc pas dans un milieu d’état de référence « avant » intervention humaine. Sociétés humaines et milieux naturels se sont construits ensemble, le milieu n’existe pas en soi : il se définit par rapport à un lieu, une activité, un groupe, un individu. »
• Géoconfluences •

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Nous nous considérons comme une composante active des milieux que nous cotoyons, pratiquons, habitons, relions. L’acte de construire est durable, notre pratique transforme le milieu abordé, participe de sa dynamique. Notre empreinte se doit donc d’être pensée, au regard de ce qui a été, ici et maintenant, ailleurs, dans la durée.

EXISTANT
Au cours de nos 10 années d’exercices au sein d’in/Uit, nous avons pu nous spécialiser dans l’intervention sur l’existant. C’est en premier lieu apprendre d’un acte de construire passé : sa physique, ses matériaux, son bon sens. C’est savoir sublimer ses atouts tout en apportant corrections et modifications. Apporter lumière et fluidité avec des porteurs minimisés, tout en profitant d’une inertie naturelle et de la respiration d’un bâti. C’est anticiper certaines pathologies spécifiques, un contexte réglementaire impensé mais rendu nécessaire et profiter d’une ressource première qu’il ne faut pas négliger.

RESSOURCES
Nous mettons en œuvre en conscience : exploiter en premier lieu les ressources existantes afin de minimiser notre empreinte carbone. C’est à ce titre que notre pratique de l’architecture se déploie largement au travers de réhabilitations lourdes et la rénovation du bâti existant. De cette pratique, l’apprentissage de la matière nous permet également de construire en conservant cette cohérence. Nous concevons systématiquement des complexes perspirants et employons des matériaux biosourcés : isolation et structure bois sur la majorité de nos projets. L’économie de moyens nous guide : implantation bioclimatique, ventilation et lumière naturelle sont autant d’apports gratuits que l’on ne peut pas négliger, profiter des savoir-faire et les révéler, des détails où la matière brute est mise en valeur.

Milieux pratiqués : Empreinte / Identification / Impulsion

Les territoires traversés proposent tous une singularité de situations de vie (humaine, paysagère, écologique, économique, culturelle...). Il s’agit souvent de s’inscrire dans une double problématique : intégrer un milieu pluriel, pré-existant et riche d’expériences tout en l’accompagnant vers de nouvelles pratiques.

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Les notions de temporalité et d’intégration nous semblent inhérentes à la pratique que nous avons de l’acte de construire. Il s’agit de proposer une architecture qui respecte et emprunte à un contexte pré-établi, ceci au travers d’un ré-emploi (habitus, usages, motifs urbains, implantations et typologies vernaculaires, matériaux...) tout en écrivant une transition vers un environnement ainsi «augmenté».

Nous tentons donc de proposer des architectures singulières, identifiées, impulsant de nouvelles représentations qui pourront se fondre à terme dans leur contexte et participer ainsi à une nouvelle «empreinte» du lieu, un nouvel ordinaire.

Milieux habités : Co-existence / Co-habiter / Commun

Que le contexte soit urbain, péri-urbain, rural, à l’échelle d’un quartier, souvent résidentiel, qu’il soit en mutation, en devenir, formant un patrimoine récent ou ancré dans une histoire plus ancienne, il nous questionne sur notre capacité à co-exister.

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Co-existence qui se révèle ensuite au sein même du projet à l’oeuvre, le moment partagé du chantier comme un préambule à la future intégration du bâtiment dans son environnement, à la co-habitation à venir dans un nouveau cadre de vie : un nouvel habitat comme bien commun.

Il s’agit pour nous de ne pas s’arrêter à la contrainte du minimum à contenter mais d’accompagner une transition en apportant une nouvelle qualité de vie offrant une générosité des espaces à vivre, un plaisir des vues (cadrage sur le paysage, un rapport au ciel, une gestion de la promiscuité), une originalité des cheminements (multiples et qualifiés), un ressenti des matières au quotidien. Un ensemble permettant selon nous une adaptation durable au milieu habité.

Milieux particuliers : Acclimatation / Potentiel / Imaginaire

Interagir avec un espace domestique n’est jamais anodin, toujours singulier. La maison cristallise souvent beaucoup d’attentes et d’affects. Qu’elle soit de ville, péri-urbaine, secondaire, de campagne ou encore refuge isolé, la maison offre la possibilité d’un nouveau monde pour ses habitants.

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Nous abordons ce programme en tentant d’offrir un nouvel imaginaire, où l’espace construit révèle un enchaînement de vides et de vues. Le non-construit devient alors déambulations, lumières, cadrages et libre d’appropriation pour ses occupants. Il ne s’agit pas d’imposer un programme ou des usages mais que l’architecture soit ensuite complétée librement par ses habitants. Favoriser l’adaptation, l’acclimatation, la diversité d’usage.

Parfois il s’agit de transformer un espace existant qu’il soit ancien ou récent, entretenu ou sinistré, approprié, vide ou délaissé, inconnu ou familier. Il s’agit de reconfigurer les possibilités d’usages, révéler un potentiel, sans pour autant toucher à l’enveloppe extérieure des architectures que nous abordons. Cela nous amène souvent à déplacer les attentes de nos clients, leur proposer de nouvelles pratiques, une nouvelle vision de ce bâti familier ou projeté.

Ce déplacement des imaginaires, bien que modeste, nous semble central et porteur de projets dans la rencontre et le dialogue que nous entretenons avec nos commanditaires. Dans chaque projet la matière reste centrale permettant de qualifier un vide, recevoir une lumière, accompagner un ressenti, résonner avec un quotidien.