Fay

Programme/ Construction neuve – 20 logements individuels groupés
Lieu/ Faymoreau 85000
Maitrise d’ouvrage/ Commune de Faymoreau

Maitrise d’œuvre/ in/Uit architectes
Mission/ Concours d’idées – projet nominé
Étude/ 2012

Surface/ 88,85m2 SHAB/Maison
Coût/ 130 000€ HT

La mémoire des corons de Faymoreau se rejoue à travers les enjeux actuels du développement de la ville. Faire place et hospitalité à de nouveaux habitants constitue un défi urbain, architectural et social réactualisé, fondé sur l’articulation de cette histoire minière et des autres existants constitutifs du site proposé.

Une continuité avec le tissu urbain environnant :
– Implantation en bandes, parallèles au front bâti existant en entrée de site, faisant citation de la typologie urbaine des corons de Faymoreau ;
– Possibilité de ménager une liaison vers le centre bourg dans le cas d’une volonté de développement d’une circulation urbaine entre les différents sites participant du récit et de l’imaginaire «minier» de la ville de Faymoreau.

Une adaptation a l’environnement et au paysage existants :
– Implantation bioclimatique par optimisation de l’orientation sud/ sud-ouest du projet ;
– Préservation de la topographie existante par un profil de bâti déterminé par la pente naturelle, en limitant ainsi d’importants travaux de terrassements tout en profitant du dénivelé pour l’écoulement et la récupération des eaux pluviales/eaux usées (phytoépuration) ;
– Inscription de l’architecture dans le paysage et du paysage dans l’architecture (toitures végétalisées).

Réinterprétation des corons pour l’émergence d’un habitat contemporain :
La relecture des configurations spatiales et sociales à l’œuvre dans le regroupement d’habitats coron nous a conduit à proposer un projet architectural fondé sur la répétition de logements familiaux de typologie unique, structurellement interdépendants entre eux. Ce parti pris, par l’imbrication même des volumes, traduit en loi physique et plastique, une organisation solidaire renvoyant également aux usages des espaces et activités partagés (jardins potagers, compostes, prairies communes, locaux collectifs, piscine, pétanque…).
Afin de ne pas basculer dans la tentation d’une mutualisation « mythifiée » par les planifications, parfois forcée et alors fréquemment déçue, il nous a par ailleurs semblé important de tenter de ménager, en complément de cette forte sociabilité de plein-air, un endroit pouvant à la fois rester extérieur et préserver une intimité. C’est là la fonction de la serre-patio (serre ouvrable en toiture et opalescente en vis-à-vis), qui rejoue au sein de la « surface habitée », la même dialectique entre intérieur et extérieur des corons existants avec leurs dépendances tout en « réparant » ici par la terrasse le lien souvent rompu aujourd’hui par la rue.