in/Uit est née de deux parcours entre France et Belgique. L'agence réunit Nadège Albrecht, architecte ISA, formée à l'institut supérieur d'architecture Saint-Luc Bruxelles et Elfi Roinsard, architecte DPLG, formée à l'école nationale supérieure d'architecture de Nantes et la faculté de Florence en Italie.
Notre collaboration nous semble à la fois permettre la rencontre de nos référents culturels, qui tout en étant proches - européens - transportent également leurs singularités, et nous invitent continuellement à partager nos méthodes de conception complémentaires. Nous abordons chaque demande comme une nouvelle histoire, de manière intuitive et sensible et souhaitons apporter des réponses à la fois modestes et ambitieuses aux maîtres d’ouvrages qui, par désir ou hasard, nous rencontrent pour parler d’architecture et nous offrent leur confiance.
In/Uit se veut outil de démultiplication des possibles relations à l’espace, au paysage, au temps...
Nous avons vocation d’intervenir et d’interagir dans des domaines et contextes variés : architecture, urbanisme, scénographie ou encore architecture d'intérieurs et agencement. Chaque projet est le fruit de nouvelles tentatives et expérimentations spatiales, présente une large diversité d’usage et explore des champs matériologiques variés : un travail attentif de recherche est réalisé quant au choix des matériaux mis en œuvre pour leurs qualités intrinsèques (durabilité, pérennité, qualité environnementale, etc.) et leurs capacités à dialoguer avec un site et un programme (au travers d'un rapport à la lumière, sensible et tactile, d'un imaginaire appropriable, d'une économie, etc.).
Les territoires traversés proposent tous une singularité de situations de vie (humaine, paysagère, écologique, économique, culturelle...). Il s’agit souvent de s’inscrire dans une double problématique : intégrer un milieu pluriel, pré-existant et riche d’expériences tout en l’accompagnant vers de nouvelles pratiques.
Les notions de temporalité et d’intégration nous semblent inhérentes à la pratique que nous avons de l’acte de construire. Il s’agit de proposer une architecture qui respecte et emprunte à un contexte pré-établi, ceci au travers d’un ré-emploi (habitus, usages, motifs urbains, implantations et typologies vernaculaires, matériaux...) tout en écrivant une transition vers un environnement ainsi «augmenté».
Nous tentons donc de proposer des architectures singulières, identifiées, impulsant de nouvelles représentations qui pourront se fondre à terme dans leur contexte et participer ainsi à une nouvelle «empreinte» du lieu, un nouvel ordinaire.
Que le contexte soit urbain, péri-urbain, rural, à l’échelle d’un quartier, souvent résidentiel, qu’il soit en mutation, en devenir, formant un patrimoine récent ou ancré dans une histoire plus ancienne, il nous questionne sur notre capacité à co-exister.
Co-existence qui se révèle ensuite au sein même du projet à l’oeuvre, le moment partagé du chantier comme un préambule à la future intégration du bâtiment dans son environnement, à la co-habitation à venir dans un nouveau cadre de vie : un nouvel habitat comme bien commun.
Il s’agit pour nous de ne pas s’arrêter à la contrainte du minimum à contenter mais d’accompagner une transition en apportant une nouvelle qualité de vie offrant une générosité des espaces à vivre, un plaisir des vues (cadrage sur le paysage, un rapport au ciel, une gestion de la promiscuité), une originalité des cheminements (multiples et qualifiés), un ressenti des matières au quotidien. Un ensemble permettant selon nous une adaptation durable au milieu habité.
Intéragir avec un espace domestique n’est jamais annodin, toujours singulier. La maison cristallise souvent beaucoup d’attentes et d’affects. Qu’elle soit de ville, péri-urbaine, secondaire, de campagne ou encore refuge isolé, la maison offre la possibilité d’un nouveau monde pour ses habitants.
Nous abordons ce programme en tentant d’offrir un nouvel imaginaire, où l’espace construit révèle un enchainement de vides et de vues. Le non-construit devient alors déambulations, lumières, cadrages et libre d’appropriation pour ses occupants. Il ne s’agit pas d’imposer un programme ou des usages mais que l’architecture soit ensuite complétée librement par ses habitants. Favoriser l’adaptation, l’acclimatation, la diversité d’usage.
Dans chaque projet la matière reste centrale permettant de qualifier un vide, recevoir une lumière, accompagner un ressenti, résonner avec un quotidien.
Ces quelques commandes abordent un contexte familier bien qu’hétéroclite celui du bâti existant, qu’il soit ancien ou récent, entretenu ou sinistré, approprié, vide ou délaissé.
Chacune de ces expériences nous a confrontées à une problématique simple : transformer un espace connu, reconfigurer les possibilités d’usages, révéler un potentiel, sans pour autant toucher à l’enveloppe extérieure des architectures que nous abordions. Cela nous a amené bien souvent à déplacer les attentes de nos clients, leur proposer de nouvelles pratiques, une nouvelle vision de ce bâti familier.
Ce déplacement des imaginaires, bien que modeste, nous semble central et porteur de projets dans la rencontre et le dialogue que nous entretenons avec nos commanditaires.